QAI : accompagner les habitants au changement


Qualité de l’air intérieur (QAI) : accompagner les habitants au changement

Comment aider les Français à améliorer la qualité de leur air intérieur ? « Expérimentation d’une démarche d’accompagnement des habitants » est le second volet de la recherche – action La qualité de l’air intérieur (QAI) des logements : culture habitante et ressorts du changement. Portée en partenariat avec l’Ademe, cette démarche intègre à la fois une observation de type ethnographique (voir volet 1, Ethnographie de l’air chez-soi) et un processus actif d’accompagnement au changement.

La recherche-action pour accompagner le changement

Deuxième volet de la recherche action, le livrable se concentre sur les ressorts du changement. Il a été copiloté par Claire-Sophie Coeudevez, ingénieure santé – bâti et directrice de Médieco et Gaëtan Brisepierre, sociologue indépendant, expert des transitions écologiques et énergétiques dans le bâtiment, tous deux correspondants LEROY MERLIN Source. Cette démarche interdisciplinaire a permis une approche inédite de l’appui aux changements de pratiques, auprès de douze ménages.

Un processus d’accompagnement en 3 temps

L’accompagnement sur la qualité de l’air intérieur a débuté par de longs entretiens avec les habitants. Ainsi l’équipe de recherche a commencé par interroger les habitants sur leurs pratiques et croyances existantes (aération, produits utilisés, connaissance et entretien de la ventilation…). Puis a lancé un processus d’accompagnement en trois temps, sur plusieurs mois.

  • Dans la foulée de l’entretien, un jeu de plateau a été proposé aux ménages pour mieux appréhender les enjeux de la qualité de l’air. A la clé : les habitants s’engagent à faire évoluer leurs comportements sur six points qu’ils choisissent parmi un choix plus large d’options possibles.
  • Ensuite, quelques semaines plus tard, un groupe de discussion en ligne a été lancé, regroupant les douze ménages. Son but : prolonger les échanges, continuer à sensibiliser chacun et à interroger les pratiques.
  • Enfin, l’équipe de recherche a réalisé un entretien a posteriori. L’objectif ? Évaluer la pertinence des engagements pris et leur installation dans les routines quotidiennes des ménages.

Des résultats positifs pour la qualité de l’air intérieur

La force de ce processus est de s’appuyer sur les connaissances et les souhaits des intéressés, dans une démarche interactive, différente des processus d’information descendant traditionnels. Les expertes mobilisées ont pris soin d’éviter les postures « sachantes », au profit d’un rapport empathique avec les enquêtés. Parmi les conclusions essentielles, on peut relever :

  • La démarche enclenche ou consolide des pratiques d’amélioration de la qualité de l’air, elle renforce la motivation à agir.
  • Elle favorise le dialogue et des choix communs au sein du ménage, elle permet aussi d’ouvrir le sujet avec l’entourage.
  • La visite conseil initiale, dans les murs du logement est la pierre angulaire de ces améliorations. Les échanges en ligne viennent simplement les conforter.

Les deux volets de la recherche sont étroitement liés et font doncl’objet d’une synthèse commune.

 

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